Saints et sorcières : qui hante vraiment notre imagination ?
Pourquoi notre imaginaire est hanté par saints et sorcières ?
Quand arrive le 31 octobre, les rues se remplissent de monstres, de zombies et de petites sorcières rigolotes. Mais au même moment, l’Église se prépare à célébrer une toute autre fête : la Toussaint. Un décalage qui interroge. Pourquoi notre culture semble-t-elle fascinée par les sorcières alors que la fête chrétienne célèbre les saints, les véritables héros de la foi ? L’opposition entre saints et sorcières révèle beaucoup sur notre monde intérieur.
Saints et sorcières : deux imaginaires puissants
Les saints et sorcières peuplent notre imaginaire depuis des siècles. Tous deux représentent des figures à la fois mystérieuses et puissantes.
- Les saints brillent d’une lumière venue de Dieu. Leurs vies inspirent, éclairent, rassurent.
- Les sorcières, elles, incarnent souvent la peur, la transgression, le mystère sombre.
Mais toutes deux posent la question de notre rapport à l’invisible.
- La sorcière, figure ambivalente, hérite d’une histoire complexe : entre persécution, féminité redoutée et fascination contemporaine.
- Le saint, lui, est le fruit d’une vocation, d’un chemin de foi parfois semé d’épreuves, mais toujours orienté vers l’amour et le don de soi.
Ils sont aussi des repères culturels dans la lutte entre le bien et le mal, le visible et l’invisible, l’éphémère et l’éternel.

Une soif de merveilleux mal orientée ?
Pourquoi alors tant de jeunes se passionnent-ils pour les sorcières de fiction et si peu pour les saints bien réels ? Peut-être parce que l’imaginaire chrétien a perdu de sa saveur. Pourtant, les vies des saints regorgent d’aventures plus incroyables que les meilleurs romans : saint François d’Assise parlant aux loups, sainte Jeanne d’Arc menant une armée, saint Maximilien Kolbe donnant sa vie pour un autre dans un camp de la mort, sainte Rita intercédant pour l’impossible…
Le problème, ce n’est pas que les jeunes cherchent du merveilleux : c’est qu’on ne leur montre pas qu’il y en a autant (et plus !) du côté de la sainteté. La fête des saints est une véritable épopée de la lumière. Il s’agit de redonner goût au spirituel authentique, celui qui libère et non celui qui enferme.
Halloween, un appel inversé ?
Et si la fête d’Halloween était, malgré elle, un appel à retrouver un vrai sens spirituel ? Sous les masques de monstres se cache peut-être une soif de dépassement, une volonté de transcender la mort, une envie de toucher l’au-delà. Il y a là une intuition profonde : la vie ne se limite pas à ce que l’on voit. Mais cette quête est souvent détournée par des images de peur, d’horreur, de domination occulte.
Mais c’est là que les saints interviennent : ils ne nous font pas seulement frissonner, ils nous montrent la route, ils sont « les témoins qui nous entourent comme une nuée » (Hébreux 12,1). Pas de baguette magique, mais une foi à déplacer les montagnes. Pas de potions, mais une charité qui guérit les cœurs.
Réenchanter l’imaginaire chrétien
Le défi est là : proposer une alternative joyeuse, lumineuse, forte. Réenchanter notre imaginaire chrétien, non pas pour nier le mystère ou les peurs de l’enfance, mais pour y insuffler une espérance réelle. Montrer que la sainteté n’est pas fade, mais flamboyante. Que la joie n’est pas naïveté, mais puissance !
Pourquoi ne pas organiser des veillées de « Holywins » avec déguisements de saints, processions aux flambeaux, histoires inspirantes ? Pourquoi ne pas créer une série de BD ou de vidéos où les saints sont montrés comme des héros qui transforment le monde ?
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Redonner la place aux saints
Le soir d’Halloween, si on racontait une vie de saint autour d’une bougie ? Si on proposait aux jeunes de se déguiser en héros de la foi plutôt qu’en vampire assoiffé ? Si on remettait la lumière au centre de la nuit ? Si on se souvenait que le Ciel n’est pas une abstraction, mais une promesse bien réelle ?
À l’aube de la Toussaint, il est temps de réhabiliter les saints dans notre imaginaire. Ils ne sont ni fades, ni vieux, ni hors sol. Ils sont nos modèles, nos grands frères et sœurs du Ciel. Leur récit mérite d’être raconté, partagé, transmis. Ils nous aident à devenir pleinement nous-mêmes.
Une pédagogie spirituelle pour aujourd’hui
Dans une société où les repères se brouillent, où le mystère attire, mais parfois dans des voies douteuses, les saints sont des guides sûrs. Ils montrent comment vivre l’évangile dans le concret. Leur diversité (hommes, femmes, jeunes, vieux, laïcs, religieux…) prouve que la sainteté est accessible à tous.
Intégrer leur témoignage dans nos animations, nos catéchèses, nos temps familiaux, c’est faire rayonner la lumière là où l’ombre s’installe. C’est réveiller les vocations. C’est redire aux jeunes qu’ils sont, eux aussi, appelés à la grandeur.

 
		
 
			 
			 
			 
			