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Lara Fabian hypersensible : une voix qui révèle nos fêlures profondes

Lara Fabian hypersensible : Voix, blessures et lumière

On a tous une chanson qui marque un tournant. Moi, c’était « Tout », celle qui m’a fait découvrir Lara Fabian. À l’époque, certains autour de moi étaient persuadés que c’était une nouvelle chanson de Céline Dion. Il faut dire que les deux artistes ont une puissance vocale qui en impose. Mais moi, dès les premières notes, je sentais que ce n’était pas la même personne, pas la même vibration. Et aujourd’hui encore, même si j’admire profondément Céline, c’est Lara qui me touche davantage.

Une artiste aux racines multiples et au parcours singulier

Lara Fabian, c’est d’abord un drôle de mélange. Née à Etterbeek en 1970, en Belgique, d’un père belge flamand et d’une mère sicilienne, elle incarne cette Europe en mosaïque. Officiellement belge de naissance, elle devient aussi canadienne en 1995, par choix personnel et de cœur. Et ce n’est pas qu’un passeport : c’est un véritable ancrage artistique, notamment au Québec, où elle vit aujourd’hui et où sa carrière a connu un tournant décisif.

Cette identité plurielle, elle la porte avec fierté, comme un fil conducteur dans son parcours d’artiste. Et franchement, ça se ressent dans sa musique : entre variété française, envolées lyriques à l’italienne et accueil chaleureux du public québécois, elle a su tisser un lien unique avec des publics très différents.

Elle débute doucement, avec l’album Lara Fabian (1991), suivi de Carpe Diem (1994), mais c’est l’album Pure (1996) qui change tout. Avec « Tout », « Je t’aime », « La différence », elle frappe fort. Ces chansons-là, elles marquent une génération.

Elles m’ont marquée, moi.

Une des premières à chanter l’homosexualité avec pudeur

Je me souviens que « La différence », je ne l’avais jamais entendue auparavant. C’était la première chanson que j’écoutais qui abordait l’homosexualité en français et surtout… qui le faisait avec une telle délicatesse. Il n’y avait ni caricature, ni militantisme criard. Juste une voix, une mélodie et une phrase qui disait les choses sans blesser, sans juger.

À l’époque, peu d’artistes en parlaient ouvertement. Et pour moi, ado en construction, entendre ce genre de message sur un album grand public, c’était bouleversant. C’est là que j’ai compris que la musique pouvait faire plus que distraire : elle pouvait relier.

Il y avait déjà « une femme avec une femme » de Mecano mais ce n’était pas pareil. Pour moi, même si elle était traduite, ça me paraissait plus lointain.

Une réédition et la découverte d’un cri

Après l’album Pure, j’ai découvert que ses anciens albums étaient réédités. Et là, j’ai eu un choc avec sa version de « Je suis malade ». Cette chanson de Serge Lama avait déjà un impact incroyable. Mais Lara… elle en fait autre chose. Une lecture plus nue, plus fragile, presque plus grave. J’avais l’impression qu’elle chantait avec ses tripes, sans filet. Et ça, à l’époque, ça m’a retournée.

Serge Lama lui-même a dit préférer la version de Lara et a dit lors d’une émission « cette chanson est désormais la tienne ». Bluffant, je trouve !

Johnny Hallyday disait bien de Lara « c’est moi en femme » en parlant de sa force de voix !

Lara Fabian hypersensible est un des titres en lien de son dernier album.
Lara Fabian hypersensible

Une hypersensible qui ne cache plus ses blessures

Ces dernières années, Lara s’est livrée publiquement sur des sujets très profonds. Son hypersensibilité, son anorexie, les remarques blessantes qu’elle a reçues dans l’industrie musicale ou dans les médias, sur son corps, son apparence… Le fait qu’elle ait osé en parler, avec autant de sincérité, m’a énormément émue. Parce qu’on a beau être artiste, célèbre, talentueuse… on reste humain. Et parfois, les mots blessent plus que les silences.

Elle aurait pu se refermer. Elle aurait pu disparaître. Mais elle est restée. Elle a continué à chanter, à créer, à se livrer. Et c’est ça, pour moi, la vraie force.

Il suffit d’écouter « Hypersensible », l’une de ses chansons les plus intimes, pour comprendre ce qu’elle porte. Ce texte-là, je pourrais l’avoir écrit (mise à part que je n’en ai pas la compétence). Ce mélange de peur du regard, de besoin d’être reçue pour de vrai, de fragilité, de force… c’est elle, c’est moi et sûrement tout un tas d’autres gens qu’on étiquette trop vite.

Une amie fidèle et des adieux trop précoces

L’un des moments les plus touchants de sa carrière, pour moi, reste son amitié avec Maurane. Leur duo « Tu es mon autre » est un monument. Une chanson qui ne parle pas juste d’amitié, mais de miroir, de lien viscéral. Quand Maurane est partie, Lara a chanté une autre chanson hommage, « Mais la vie… » (enregistré auparavant toutes les 2), et c’était glaçant. Le silence, l’absence, le vide… tout était là. Elles étaient fusionnelles et complémentaires et ça s’entendait jusque dans leurs respirations.

Une voix proche, humaine, avec laquelle je peux m’identifier

Longtemps, Céline Dion a été LA voix. Et je l’adore toujours. Mais Céline, c’est l’Amérique. C’est l’inaccessible. Lara, elle, était plus proche. Plus “normale”. Une femme avec des formes, des blessures, une voix immense, mais qui tremble parfois. Une femme que je pouvais voir comme un modèle, pas juste comme une icône.

D’ailleurs, je me souviens d’un moment très fort : on m’a demandé de chanter quelque chose à capella, à l’aumônerie des lycéens. Sans réfléchir, j’ai entonné « Je t’appartiens ». Ce n’est pas une chanson facile. Mais c’était la première qui m’est venue. Comme une évidence. Cette chanson résonnait en moi en continu à ce moment-là. Pour les « non-fan », il y a peu de chance que vous la connaissiez, car elle n’est pas sortie.

Et aujourd’hui encore, elle continue de m’accompagner. Comme avec « Alcyon », une chanson de l’album Papillon, qui vibre en moi à un niveau que je ne saurais expliquer. Comme si elle chantait ce que je ressens quand toutes les tempêtes intérieures semblent passer, quand il ne reste plus que l’essentiel.


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