Femmes face aux épreuves : veuves, mères seules et marginalisées dans la Bible

Dieu aux côtés des femmes face aux épreuves

Il y a des récits qu’on lit autrement selon les saisons de la vie. Quand on traverse des galères, des moments de solitude ou qu’on se sent invisible, certaines figures bibliques prennent une toute autre résonance. Les femmes en difficulté dans la Bible, souvent veuves, mères seules ou mises à l’écart, ne sont pas juste des personnages secondaires : ce sont des témoins puissants de la fidélité de Dieu, même quand tout semble perdu.

Et si, en les redécouvrant, on trouvait un souffle nouveau pour nos propres combats ? Ces femmes ne sont pas restées dans l’ombre et elles nous montrent qu’il est possible de tenir debout, dignes, avec foi et courage.

La veuve de Sarepta : une mère seule dans la précarité (1 Rois 17,8-16)

Imaginez la scène : une femme seule avec un enfant, à bout de ressources. Il lui reste une poignée de farine et un peu d’huile, juste de quoi faire un dernier repas. C’est alors qu’arrive le prophète Élie, qui lui demande… de lui donner ce qu’il lui reste.

Absurde ? Cruel ? Pas tant que ça. Car Élie ne vient pas en profiteur : il transmet une promesse. Dieu prendra soin d’elle. Et effectivement, les jarres ne se videront pas. Cette femme, anonyme, mais immense de foi, accueille un homme de Dieu et découvre la Providence.

Ce que ça nous dit aujourd’hui ? Même dans une précarité extrême, Dieu n’est jamais indifférent. La confiance peut faire basculer une situation. Et non, la foi n’est pas un luxe de nanti.

Tamar : victime d’injustice, actrice de sa dignité (Genèse 38)

Tamar, c’est l’histoire qu’on n’ose pas toujours lire à voix haute. Mariée, veuve deux fois, privée de ses droits, puis oubliée par sa belle-famille, elle décide un jour de dire « stop ». Et elle agit. Ce qu’elle fait est audacieux – et discutable – mais le texte ne la condamne pas. Au contraire, Juda, son beau-père, reconnaît sa justice. Et c’est elle qui entre dans la généalogie du Messie.

Pourquoi c’est fort ? Parce que Tamar montre qu’une femme, même blessée et rejetée, peut se relever. Dieu ne l’a pas effacée du plan du salut. Il l’a rendue féconde au sens le plus large.

Marie, mère de Jésus : la solitude d’une annonce bouleversante (Luc 2,25-35)

On l’imagine douce et forte, Marie. Mais mettons-nous à sa place : jeune fille, fiancée, enceinte sans avoir « connu d’homme »… Ça fait désordre. Et pourtant, elle accepte. Plus tard, au Temple, Siméon lui annonce qu’un glaive transpercera son cœur.

Et pourtant… Elle reste debout, sans se plaindre. Marie incarne cette force tranquille des mères qui portent leur famille à bout de bras, dans l’ombre, en silence, avec un amour immense.

Message spirituel ? La foi n’annule pas la douleur, mais elle transforme la manière de la vivre.

Jésus et les femmes marginalisées : miséricorde en action

Ah, Jésus et les femmes… c’est une autre ambiance que celle des pharisiens. Chez lui, pas de mépris, pas de condescendance. Il regarde. Il parle. Il écoute. Et ça change tout.

→ La femme adultère (Jean 8,1-11) : elle est prête à être lapidée. Jésus désarme la violence collective et lui rend sa dignité. Pas de morale, juste : « Va, ne pèche plus ». → La Samaritaine (Jean 4,1-26) : elle cumule les étiquettes qui font fuir. Mais Jésus lui parle, lui révèle sa mission. Elle devient messagère d’une bonne nouvelle.

→ Marie de Béthanie (Luc 10,38-42) : elle s’assoit aux pieds de Jésus, comme un disciple. Et il valide. « Marie a choisi la meilleure part », dit-il.

Ce que ça nous apprend ? Jésus ne se conforme pas aux attentes sociales. Il redonne leur place aux femmes. Il ne les infantilise pas, il les élève. Et ça, franchement, c’est révolutionnaire.

Une Église appelée à marcher dans ces pas

Les Évangiles et l’Ancien Testament ne sont pas des archives poussiéreuses. Ils sont vivants. Et les récits de ces femmes sont là pour inspirer, consoler, réveiller. Elles nous rappellent que la foi est un appui dans l’épreuve et que Dieu agit souvent là où personne ne regarde.

Aujourd’hui encore, l’Église a une responsabilité : accompagner, protéger, soutenir les femmes en difficulté. Non pas avec pitié, mais avec justice et respect. L’exemple de Jésus nous appelle à un regard neuf, à des actes concrets.

Et si l’on commençait par écouter ? Par faire de la place à celles qu’on ne voit pas assez ? Parce que ces femmes-là, dans la Bible comme autour de nous, portent une lumière que le monde ignore trop souvent.

Relever la tête, toujours

Face à l’épreuve, il y a celles qui tombent. Et il y a celles qui tombent… puis se relèvent. C’est toute la beauté de ces figures féminines bibliques : elles ne sont pas parfaites, mais elles sont vraies. Elles aiment, elles luttent, elles espèrent.

Dieu ne les a pas laissées sur le bord du chemin. Il en a fait des piliers, des symboles, des mères spirituelles.

Et si vous traversez vous-même une période rude, retenez ceci : vous n’êtes pas seule. Il y a dans la Bible des femmes qui vous comprennent. Et un Dieu qui ne vous oublie pas.

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Lien

• Les femmes exemplaires de la Bible sur Pressbooks
• Les femmes prophètes dans la Bible sur CBE
• Les femmes audacieuses de la Bible sur Regards protestants

Rappel

Je sais que c’est facile à dire, mais moins à faire ou mettre en place. Si vous n’allez pas bien, un simple coup de mou ou une vraie difficulté, vous trouverez toujours une écoute quelque part.

Il y a toujours quelqu’un quelque part qui pourra vous aider. Peut-être pas pour LA solution que vous voulez, mais pour celle qu’il vous faut, ou au moins pour un petit pas en plus. Et si personne ne veut ou ne peut vous écouter, allez voir ailleurs.

Pensez à rentrer dans une église pour prier (même si ce n’est pas votre religion ou que vous ne pensez pas croire en Dieu), même une minute. L’idée n’est pas que Dieu vous donne la solution en un claquement de doigts, mais que vous vous pausiez pour écouter autour de vous.

Cette écoute peut être : un proche (famille, ami, collègue…), une personne de l’église dans laquelle vous rentrerez ou de la communauté habituelle (si vous êtes pratiquant), un acteur social (assistante sociale, mais dans un hôpital ou un commissariat, ça marche aussi, car oui, ces personnes sont là pour vous, même si certaines l’oubli !)… ou une personne dans la rue ! Parfois, il y a de belles rencontres… inattendues !

Cette personne ne sera peut-être qu’un pas de plus, une bouffée d’air supplémentaire, mais elle vous aidera à aller au pas suivant… jusqu’à sortir de la galère !

Et le jour où vous irez mieux, même un peu, soyez la personne que vous auriez eu besoin d’avoir ! Soyez l’écoute que vous auriez eu besoin d’avoir… mais surtout soyez celle dont la personne aura besoin ! Et là aussi, pensez à demander de l’aide si besoin !

Et Dieu sera là aussi pour vous épauler dans cette tâche, aussi courte ou longue sera-t-elle !

Comme on dit souvent au Sénégal, Dieu veille !