Le père du 1er vaccin

Le terme de vaccin n’était pas utilisé à l’époque, mais on peut estimer que ce sont les chinois qui ont inventé les premiers vaccins autour de la variole. Ils ont réalisé que les personnes qui avaient eu la variole ne l’attrapait plus. Ils ont alors fait respirer les croûtes de variole à des personnes qui ne l’avaient pas eu et se sont aperçus que ces personnes ne l’attrapaient pas ou de manière très légère. Risqué !!!

On est plus près de la réalité du vaccin tel qu’il est connu aujourd’hui avec Edward Jenner en 1796. Il a sensiblement fait la même chose, là aussi sur la variole, sur un jeune garçon. Il a réalisé que les personnes en contact avec la vaccine (une maladie bénigne transmise par la vache) n’attrapait pas la variole. Il a inoculé du pus d’une pustule de cette vaccine à l’enfant. Celui-ci n’a pas attrapé la variole.

Bon, certes une révolution, mais pas de test en labo !!!

Histoire de la vaccination

J’ai demandé les 10 premières dates clés de la vaccination à Gemini et j’ai été surprise de voir que la moitié des dates sont à partir de 1950. Il y a bien entendu d’autres dates entre temps mais moins importantes.

~1000 ans avant J.-C. : Les Chinois pratiquent une forme primitive de vaccination en utilisant des croûtes de variole séchées.
1549 : Girolamo Fracastoro émet l’hypothèse que les maladies sont causées par des particules invisibles, une idée précurseur de la théorie des germes.
1796 : Edward Jenner met au point le premier vaccin efficace contre la variole, en utilisant du pus de pustules de vaccine.
1885 : Louis Pasteur développe le premier vaccin contre la rage, après avoir réussi à sauver un jeune garçon mordu par un chien enragé.
1897 : Emil von Behring et Shibasaburo Kitasato découvrent les anticorps et mettent au point le sérum antitétanique.
1955 : Le vaccin contre la poliomyélite, mis au point par Jonas Salk, est introduit aux États-Unis.
1963 : Le vaccin oral contre la poliomyélite, développé par Albert Sabin, est introduit.
1978 : L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclare l’éradication de la variole, grâce à un programme mondial de vaccination.
1983 : Le premier vaccin contre l’hépatite B est approuvé.
1998 : Une étude controversée publiée dans la revue The Lancet suggère un lien entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et l’autisme. Cette étude sera par la suite rétractée et considérée comme frauduleuse.

On vaccine aujourd’hui contre 20 maladies potentiellement mortelles, ce qui a permis de diminuer de 50% la mortalité des enfants sur ces 30 dernières années.

Durant la COVID19, on a entendu parler de l’ARNm (ou ARN pour aller plus vite) qui, contrairement aux vaccins « traditionnels » peuvent être créés et donc développés plus rapidement.

L’ARNm : C’est une molécule qui transporte les infos génétiques de l’ADN vers les ribosomes¹. Cela permet la synthèse des protéines. Ici, l’ARNm enseigne à nos cellules à produire une partie inoffensive du virus. Cela permet une réponse immunitaire sans avoir eu la maladie.

Perspectives

Cet ARNm est assez prometteur. Des recherches sont en cours pour de potentiels vaccins contre, par exemple, la grippe, le VIH ou le paludisme. Des études ont aussi lieu dans le domaine du cancer, car au-delà de la prévention, on y pense aussi pour le traitement de maladies complexes.

Qu’est ce que le carnet vaccinal

Le carnet vaccinal est un document personnel qui recense l’ensemble des vaccinations d’une personne. Il a été mis en place pour suivre l’historique vaccinal de chacun, s’assurer que les vaccinations obligatoires sont bien effectuées et permettre de vérifier si des rappels sont nécessaires, contribuant ainsi à protéger la santé individuelle et collective.

En France, on parle plus souvent du carnet de santé qui a été instauré en 1938 (juste avant la seconde guerre) mais a été rendu obligatoire en 1945 (juste après cette même guerre).

Vaccins saisonniers ou pour l’étrangers

Tous les vaccins ne sont pas à vie et certains ne sont pas utiles, ou peu, en France. La grippe ou la COVID sont, par exemple, saisonnier.

Pourquoi ?

2 raisons :

Il peut y avoir plusieurs souches de la même maladie. Par exemple, la grippe ou la COVID mutent tout le temps.
Mais aussi, le fait que notre système immunitaire oublie certaines maladies plus que d’autres. Par exemple, la rougeole ou la coqueluche sont normalement à vie mais il arrive que certaines personnes aient besoin de rappel.

Les vaccins tus Ou déclenchent des maladie auto-immunes ?

Aujourd’hui, il n’y pas d’études qui iraient dans ce sens. Les études menées indiquent qu’il n’y a pas de cause/conséquence. C’est un « pas de bol », néanmoins qui serait surement arrivé un jour ou l’autre. C’est tout de même dramatique pour la personne qui déclenche une sclérose en plaque ou une autre maladie auto-immune.

Pro ou anti-vax

Les personnes opposées aux vaccins avancent souvent des arguments basés sur des études isolées, des anecdotes personnelles ou des biais de confirmation. Ces arguments sont souvent dénués de fondement scientifique solide et peuvent facilement être démontés par des experts. Sous réserve d’écouter un vrai expert sur un sujet. Parce que là aussi, des personnes radiées du conseil de l’ordre des médecins ou des personnes qui n’ont aucune connaissance sur un sujet se disent expert !

Et pourquoi sont-ils écoutés ?

Parce que le message qu’ils véhiculent rassure la personne dans le sens où elle veut aller. Un expert n’est pas là pour nous rassurer, mais pour nous donner son expertise.

Où trouver des informations fiables ?

Ma position

Ayant des soucis de santé, dont la fibromyalgie et l’asthme, je ne peux être que pour la vaccination.

Se faire vacciner pour les autres

On entend fréquemment parler de vaccination collective ou pour nos proches. En effet, la vaccination est tout d’abord un bouclier de protection collective. Il y a des personnes qui ne peuvent pas être vaccinées, et donc pas directement protégées : les nourrissons² ou les personnes immunodéprimées³. Si la majorité de la population est vaccinée, cela les protège. On appelle cela l’immunité collective. Cela permet aussi de protéger les personnes vaccinées, mais pour qui l’organisme est un peu faignant, comme certaines personnes âgées par exemple.

Cette vaccination de masse permet aussi la disparition (ou presque) de maladies à l’échelle mondiale ou au moins nationale. Par exemple, la polio⁴, la variole⁵, la rougeole ⁶ou les oreillons⁷ mais c’est aussi la coqueluche, le tétanos, la diphtérie, rubéole…

Y a t il un risque ?

OUI ! Tout comme respirer, sortir de son lit, traverser la rue, car on remet au hasard ce qui peut se passer.

Respirer : l’environnement peut t’intoxiquer
Sortir de ton lit : tomber et te casser quelque chose, mais rester au lit : perte de masse musculaire
traverser la rue : glisser, te faire écraser, te faire insulter par des passants ou automobilistes…

Il n’y a pas 0 risque dans la vie.

Il y a le principe de bénéfice / risque qui prévaut en médecine. Il a été vu par des médecins, au fil des siècles, qu’il était plus important et bénéfique de se faire vacciner que de ne rien faire. Des spécialistes ! Mais aussi des statistiques l’ont démontré !

Je sais que je ne vais pas me faire d’amis dans les antivax pourtant vaccinez-vous ! Agissez pour que vos proches soient en sécurité près de vous et dans vos bras. Permettez à chacun de grandir et vivre sans cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Prenez soin de vous !

Sources

Il faut voir cela comme une usine à protéine présente dans toutes les cellules vivantes (même des bactéries) ↩︎
Certains vaccins peuvent être administrés dès la naissance (BCG ou hépatite B), mais souvent pas avant 2 (polio, coqueluche…) ou même 12 mois (ROR…) pour certains virus. Il faut donc faire très attention quand on s’approche d’un nourrisson de ne pas être porteur sain. ↩︎
Personne dont le système immunitaire est affaibli, la rendant plus vulnérable aux infections. Quelques raisons/maladies qui peuvent affaiblir la personne : le diabète, le cancer, certaines maladies auto-immunes, les traitements associés (chimio, médicament antirejet…), les stressés chroniques, l’âge, le tabac, la sédentarité… ↩︎
La poliomyélite : entraînait des paralysies irréversibles. Aujourd’hui quasiment éradiquée dans la plupart des pays. ↩︎
La variole : le 1^er exemple quand on parle de vaccination ! Grâce au programme de vaccination massif du XXe siècle, la variole a été déclarée éradiquée à l’échelle mondiale en 1980. Les symptômes de cette maladie : le corps se couvre de bouton croûteux. C’est excessivement contagieux ! ↩︎
La rougeole : Revient ces dernières années en raison d’une baisse de la couverture vaccinale dans certains pays, elle a été pratiquement éliminée dans de nombreuses régions du monde grâce à la vaccination. Les symptômes sont comme un vieux gros rhume avec une conjonctivite et des taches blanches dans le fond de la bouche ainsi que des taches rouges sur le visage puis sur tout le corps formant des plaques. Cela peut entrainer des otites, pneumonie, encéphalites, de la SSPE (maladie dégénérative grave pouvant arriver des années après l’infection). ↩︎
Les oreillons : Réduction drastiquement du nombre de cas d’oreillons. C’est une maladie douloureuse des glandes salivaires proches des oreilles. Les risques chez l’ado et l’adulte : stérilité, méningite, encéphalite, perte d’audition souvent temporaire, pancréatite. ↩︎

Vaccination, est ce un mal qui nous tue ?

Le père du 1er vaccin