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L’onction des malades

Je pense que ce sacrement est le sacrement le moins connu de tous.

Avant, on appelait ça l’extrême onction. C’était un sacrement que l’on recevait juste avant de mourir… Et donc, une seule fois ! Ce sacrement a été un peu dépoussiéré et remis au goût du jour grâce à Vatican II.

Ce sacrement peut être demandé par des personnes qui souffrent de maladies physiques ou mentales ; par exemple, la dépression, mais également des personnes qui souffrent de maladies chroniques ou de maladie évolutives comme le cancer.

Ce sacrement s’inscrit dans une démarche avec une préparation pour bien accompagner la personne qui va le recevoir pour qu’elle soit le plus en paix possible malgré ses souffrances.

Le but de ce sacrement est de recevoir de nouveau la force de l’Esprit Saint, l’amour infini de Dieu et la présence du Christ pour avancer plus fort et peut-être plus serein, en paix vers la vie.

Je n’ai pas mis « vers la guérison » parce que ce mot n’est pas forcément compris correctement ou, tout au moins, dans cette démarche spirituelle. La guérison ne veut pas dire qu’on ne souffre plus du cancer ou que la dépression a disparu. Elle veut dire que l’on accepte mieux son état, que l’on est en paix avec cela vis-à-vis du chemin que le seigneur nous a écrit. La phrase qu’il faudrait retenir dans ce sacrement serait plus ou moins « Entre tes mains Seigneur, je remets ma vie » et « Qu’il en soit fait selon ta parole ». C’est un chemin de vie… sur terre ou au ciel, mais seul Dieu le sait !

Il faut rappeler que lors de ce sacrement, la personne va communier, si elle le peut, mais surtout, elle va être marquée de l’huile sainte, l’huile des malades, qui est préparé lors de la Semaine Sainte par l’évêque avec tous les prêtres du diocèse (souvent Mardi Saint). Cette huile est là pour sentir bon le Christ ! Elle est là aussi (et surtout) pour que le mal glisse sur nous, comme l’eau sur les plumes d’un canard. Le mal ne peut pas nous attraper, ne peut pas nous emprisonner, ne peut pas, nous pénétrer.

Suite à ça, ce sacrement peut donc être demandé plusieurs fois au sein d’une même maladie, s’il y a des rechutes, des temps plus compliqués, mais aussi sur plusieurs accidents de la vie.

Cela n’empêche en rien de recevoir le dernier sacrement, l’onction des malades, lorsqu’on sait que tout est terminé sur cette terre et que c’est une question d’heures ou de jours. Dans ce cas, même si la personne est déjà dans le coma, elle peut recevoir ce dernier sacrement comme une dernière prière pour son âme. Même là, c’est une prière de vie, mais dans l’au-delà.

Que vous soyez vous-même malade ou qu’un de vos proches souffrent, n’hésitez pas à demander ce sacrement. Il est possible à partir du moment où la personne a reçu le baptême.

J’ai longtemps hésité à le demander de par mon handicap invisible néanmoins, très présent et j’ai réalisé qu’en réalité, ce n’est pas parce qu’il y a des gens qui sont plus malades que moi, plus handicapé que moi, qui souffre plus que moi, que je n’ai pas besoin de cette force et du rappel de la présence et de l’amour de Dieu.

N’hésitez pas !

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