Brisons le silence ! Comprendre et combattre la honte des victimes de violences
Les violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques, laissent des marques profondes sur les victimes. Qu’elles surviennent dans un cadre familial, conjugal, scolaire, professionnel ou public, elles entraînent souvent un sentiment puissant et paralysant : la honte. Pourtant, cette honte ne devrait jamais reposer sur celles et ceux qui subissent ces actes, mais sur leurs agresseurs. Comprendre son impact et la déconstruire est une étape essentielle pour aider les victimes à se reconstruire.
Les différentes formes de violences
Les violences prennent de nombreuses formes et peuvent toucher tout le monde, sans distinction d’âge, de genre ou de milieu social. Voici les principales catégories :

Les violences physiques
- Coups, strangulation, brûlures, séquestration…
- Agressions physiques dans la rue, au travail, à l’école…
- Maltraitance envers les enfants, les personnes âgées ou handicapées.
Les violences psychologiques et morales
- Humiliations, menaces, dévalorisation permanente.
- Isolement forcé, privation de liberté.
- Harcèlement moral au travail, dans le couple ou à l’école.
Les violences sexuelles
- Viol, agression sexuelle, attouchements non consentis.
- Harcèlement sexuel, chantage à caractère sexuel.
- Mariages forcés, mutilations génitales.
Les violences économiques et administrative
- Contrôle financier dans un couple ou une famille.
- Confiscation des papiers d’identité, interdiction de travailler.
- Abus de faiblesse sur des personnes en situation précaire.
Le harcèlement et la cyberviolence
- Harcèlement scolaire, harcèlement au travail.
- Menaces, diffamation, humiliation en ligne.
- Diffusion d’images intimes sans consentement.
Chaque forme de violence a des répercussions profondes, souvent invisibles aux yeux des autres, mais terriblement destructrices pour les victimes.
Pourquoi les victimes ressentent-elles de la honte ?
La honte est un mécanisme puissant qui enferme les victimes dans le silence et peut les empêcher de demander de l’aide. Plusieurs raisons expliquent ce sentiment :
Le conditionnement psychologique par l’agresseur
Beaucoup d’agresseurs manipulent leur victime en lui faisant croire qu’elle est responsable de ce qu’elle subit. Ils utilisent des phrases culpabilisantes comme :Cette stratégie détruit l’estime de soi de la victime et alimente son sentiment de honte.
La pression sociale et le regard des autres
Dans notre société, on attend souvent des victimes qu’elles se défendent ou qu’elles dénoncent immédiatement les violences subies. Or, la peur, le choc et la sidération empêchent souvent une réaction immédiate. Face aux remarques du type :Les victimes ressentent de la honte, comme si elles avaient failli.
L’atteinte à l’image de soi
Subir des violences, surtout de manière répétée, altère profondément la perception que l’on a de soi-même :Les croyances culturelles ou personnelles
Dans certaines cultures ou milieux, les violences sont minimisées, voire normalisées :Ces croyances empêchent les victimes de briser le silence et renforcent leur sentiment de honte.
La peur d’être stigmatisé(e) ou rejeté(e)
Comment se manifeste la honte ?
La honte peut se traduire de différentes manières chez les victimes :Comment surmonter cette honte ?
Brisons le silence, ensemble !
Les violences, quelles qu’elles soient, ne sont jamais une fatalité. En en parlant, en soutenant les victimes et en agissant collectivement, nous pouvons aider à briser ce cycle destructeur. Si vous êtes concerné(e), sachez qu’il existe des solutions, et que vous n’êtes pas seul(e).
Liens pour aller plus loin
UNAF – Unis pour les familles : Effet de la violence conjugale sur les victimes
