madeleine de Proust - Réalisé avec DALL-E Mots clés : sucre caché
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Bio, bon pour la santé ? Pas si sûr : zoom sur le sucre caché dans les rayons écolos

Bio n’est pas synonyme de santé : le sucre caché

Acheter bio, c’est tendance. C’est rassurant. On pense souvent faire un choix meilleur pour notre corps, notre planète, notre conscience. Et parfois, c’est vrai. Mais bien souvent, c’est aussi une illusion soigneusement entretenue par un marketing bien rodé.

Parce que non, le mot “bio” ne veut pas dire “bon pour la santé”. Il signifie simplement que le produit respecte un cahier des charges précis : pas de pesticides de synthèse, pas d’OGM, une production plus “propre” selon certains critères. Mais cela ne garantit ni l’équilibre nutritionnel ni la qualité globale du produit.

Prenons un exemple concret : Les grignotines de la marque EverNat. Vues dans les rayons de magasins engagés comme Biocoop ou Naturalia, elles ont tout pour plaire : nom rigolo, promesse de naturel, emballage sobre et vertueux… sauf qu’elles contiennent 51 % de sucre. Bio, oui. Mais sain ? Pas vraiment. Même si gustativement, c’est délicieux !

Et pourtant, pour beaucoup de consommateurs, “bio = bon pour la santé”. C’est là que le bât blesse.

Le sucre : poison légal ?

Le sucre raffiné, qu’il soit bio ou non, agit de la même manière sur notre corps. Il provoque une élévation rapide de la glycémie, un pic d’insuline… puis une chute brutale, avec fatigue et fringale à la clé. Ajoutez à cela un effet inflammatoire chronique, une perturbation du microbiote intestinal et un potentiel addictif bien documenté et vous obtenez un joli cocktail à consommer… avec modération.

Certaines études parlent même du sucre comme d’une drogue douce. On ne parle pas ici d’un carré de chocolat noir de temps en temps, mais bien de la consommation quotidienne, quasi invisible, dans les plats préparés, les sauces, les boissons, les encas « santé » et bien sûr les produits « bio »… le sucre caché !

Le sucre est un facteur de risque avéré pour de nombreuses maladies : diabète de type 2, obésité, maladies cardiovasculaires, troubles du foie… Et pourtant, il est partout. Parce qu’il est légal. Parce qu’il fait vendre. Parce qu’il fait revenir le client.

Tous les sucres sont-ils à mettre dans le même panier ?

Pas si simple. Il existe des sucres “meilleurs” que d’autres. Le miel, le sirop d’érable ou de coco, le sucre complet ou de fruits sont moins transformés, parfois accompagnés de nutriments intéressants… mais ils restent des sucres.

Le problème, c’est la quantité. Et l’effet d’accumulation : un yaourt “nature” peut contenir trois formes de sucre différentes. Un granola bio peut en avoir cinq. Et au final, l’impact sur la santé ne change pas beaucoup, bio ou pas.

Côté édulcorants, c’est encore plus flou. L’aspartame, présent dans de nombreux sodas “light” et produits “sans sucre”, est aujourd’hui considéré par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) comme possiblement cancérigène. Pourtant, il reste autorisé par l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) dans certaines doses. Et devinez quoi ? Ces doses, on les dépasse rarement en une seule prise… mais les cumuls, eux, ne sont pas toujours bien évalués.

Bio, local, sain : peut-on tout concilier ?

Le bio venu d’Espagne en avion est-il plus vertueux que la tomate du maraîcher du coin, non certifiée, mais cultivée sans produit chimique ? Pas sûr.

Là encore, il faut arrêter de croire qu’un label, même vert et joli, remplace le bon sens. Lire les étiquettes, regarder les ingrédients, faire attention à l’index glycémique, au taux de sucre, à la liste des additifs… Tout cela demande un peu de temps, mais c’est la clé pour ne plus se faire avoir.

Une règle simple ? Moins un produit est transformé, meilleur il est. Moins il a de marketing, plus il a de chances d’être sincère. Et plus c’est brut, plus c’est clair.

Reprendre le pouvoir sur son assiette

Ce n’est pas parce que vous achetez “bio” que vous mangez sain. Ce n’est pas parce qu’un produit est vendu dans un magasin engagé qu’il est bon pour votre corps. Et ce n’est pas parce que le sucre est caché derrière des appellations rassurantes qu’il devient inoffensif.

Ce que vous mettez dans votre assiette est une responsabilité, mais aussi un choix de liberté. Lire, comprendre, trier, questionner. Refuser les illusions, préférer la vérité, même si elle est moins emballée.

Les grignotines à 51 % de sucre bio sont peut-être “écolo”… mais elles restent des bonbons. Le bon sens ne se trouve pas en rayon. Il se cultive. Comme un potager.

Pour aller plus loin – Lexique utile

  • Sucre raffiné : sucre blanc traité industriellement, sans nutriments.
  • Index glycémique (IG) : mesure de l’impact d’un aliment sur la glycémie.
  • Aspartame : édulcorant artificiel controversé, autorisé mais suspecté d’effets nocifs.
  • Label AB / Eurofeuille : certification officielle de l’agriculture biologique.
  • EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) : organisme chargé de l’évaluation des risques alimentaires.
Illustration artistique représentant les dangers de l'alimentation industrielle et de la malbouffe, avec des aliments transformés comme des burgers, sodas et frites en décomposition, intégrés dans un décor sombre mêlant nature fanée, engrenages rouillés et symboles de déclin (crânes, cœurs brisés, racines mortes). L’image évoque la perte de vitalité, les effets nocifs des additifs et l’impact visuel de la junk food dans une ambiance poétique et inquiétante. Idéale pour sensibiliser aux risques de l'alimentation ultra-transformée tout en apportant une touche esthétique puissante. Réalisation avec DALL·E. Mots-clés : alimentation toxique, additifs alimentaires, dangers de la malbouffe, illustration symbolique, art engagé santé, nourriture industrielle

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