Le vin de Bandol m’a prise par le palais (rouge, rosé, blanc, je les aime tous)
Je l’avoue sans honte : longtemps, je n’aimais pas le vin rouge. Trop fort, trop sec, trop tout ! Mon palais préférait les blancs fruités ou les rosés légers. Et puis un été, au hasard d’un verre partagé (ou deux), j’ai croisé le vin de Bandol. Une révélation ! Un vin du Sud, oui, mais tout en nuances. Depuis, je redécouvre les rouges… mais aussi les rosés et les blancs, avec une tendresse particulière pour ce coin de Provence qui m’a doucement éduquée le palais.
Le vin de Bandol : plus qu’un rouge du Sud
Quand on parle du vin de Bandol, on pense souvent au rouge, puissant et solaire. C’est vrai : les rouges de l’appellation sont élaborés majoritairement à partir de Mourvèdre, un cépage réputé pour sa structure, ses tanins et sa belle capacité de garde. Il est souvent accompagné de Grenache et de Cinsault, qui viennent lui apporter rondeur et finesse.
Mais réduire Bandol au seul rouge serait passer à côté d’une richesse bien plus large. Les rosés de Bandol, eux aussi souvent à base de Mourvèdre, sont loin des rosés « piscine » qu’on boit sans y penser. Ici, on est sur du rosé de caractère, avec de la tension, de la structure, et des arômes délicats de fruits rouges et d’épices. Un vin d’apéro… mais aussi de repas.
Et les blancs ? Peu connus, certes. Mais quelle surprise ! Le vin blanc sec de Bandol est produit en petites quantités, à base de cépages comme la Clairette, l’Ugni Blanc ou le Bourboulenc. Résultat : des vins lumineux, frais, avec des notes de fleurs blanches et de fruits à noyaux, parfaits pour l’été ou un poisson grillé.

Une mosaïque de sols qui change tout
Ce qui rend le vin de Bandol si singulier, c’est aussi la diversité de ses sols. Pas besoin d’une classification officielle en terroirs pour sentir que chaque cuvée raconte un sol, une roche, une histoire. Argilo-calcaires, grès, marnes sableuses ou galets : chaque type de sol influe sur le goût du vin, sa minéralité, sa structure.
J’ai eu la chance de goûter plusieurs rouges issus de différents types de sols (merci les copains et les coffrets dégustation), et franchement, on sent la différence : un Bandol sur grès va être plus floral et souple, alors qu’un autre sur galets ou marnes aura des tanins plus présents et une longueur en bouche très marquée. Un vrai terrain de jeu pour les curieux.
Et si on osait sortir des sentiers battus ?

Avant, je me fiais à l’étiquette ou à la robe du vin. Aujourd’hui, j’écoute davantage mon palais. Le vin de Bandol, qu’il soit rouge, rosé ou blanc, m’a appris qu’un vin peut être fort sans être brutal, subtil sans être fade. Il m’a surtout appris que la meilleure façon de le découvrir… c’est de le goûter.
Alors si, comme moi, tu n’étais pas fan du rouge, ou que tu pensais que tous les rosés se ressemblaient, donne une chance à Bandol. Va plus loin qu’un verre standardisé, ose le caractère, la diversité, et laisse les cépages et les sols faire leur magie.
Le vin de Bandol m’a surprise, charmée, et finalement conquise. Il m’a montré qu’un vin, c’est un territoire, un climat, un cépage… et une émotion. Et maintenant, quand je lève mon verre, je ne me demande plus si c’est rouge, rosé ou blanc. Je me demande juste : est-ce que c’est Bandol ?