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Comment préparer une messe ?

Seigneur ! ouvre mes lèvres,
Et ma bouche publiera ta louange.

Psaume 51:17

La Parole de Dieu et la prière

Rien n’est faisable sans la Parole de Dieu !

Personnellement, je commence souvent par un signe de croix et un « Esprit Saint, aide-moi à comprendre le contenu des textes ».

Ensuite, je lis chaque texte en notant une idée, une phrase qui me parle ou/et des mots-clés.

À ce moment-là, la Parole de Dieu est comme un parcours intérieur pour moi. Une démarche de communion avec le Christ et toute l’Église d’hier et d’aujourd’hui qui a communié et qui communiera à la Table de la Parole lors de cette messe que je commence à préparer.

Sélection des chants

L’ordinaire

Le plus simple est de choisir l’ordinaire. C’est ce qui regroupe toutes les prières invariables de la messe : Kyrie, gloria, acclamation de l’Évangile, sanctus, anamnèse, doxologie, agnus. Parfois, on y trouve aussi le credo et le Pater Noster.

En chant, les ordinaires ne sont pas forcément toujours complets. Les artistes ont écrit tout ou partie de ces ordinaires. Certains ordinaires sont écrits pour être plus adaptés pour des temps de Carême (sans gloria ou alléluia) ou d’Avent (sans gloria seulement).

L’avantage de prendre un ordinaire complet est qu’il donne un ton à la célébration, une sorte de cohérence. Il permet aussi à ceux qui ne viennent que rarement de comprendre assez rapidement le principe du chant, car, souvent, les chants les plus courts se ressemblent (kyrie, alléluia, anamnèse et agnus) et de même pour les plus longs (gloria et sanctus + le Notre Père s’il est dans l’ordinaire).

L’apprentissage d’un nouvel ordinaire est par contre un peu long en paroisse parce qu’il se fait sur plusieurs semaines. On commence souvent par kyrie/agnus puis kyrie/agnus/sanctus pendant 2 semaines puis on ajoute le gloria. S’il reste des morceaux comme l’alléluia ou l’anamnèse, on les met après. C’est un ordre approximatif, c’est à vous de voir selon votre assemblée, vos capacités et comment est fait l’ordinaire.

Car il est important de faire chanter l’assemblée sur l’ordinaire, même peu connu !

Entrée / sortie

En communication, on nous dit toujours de soigner le début et la fin. Et c’est une très bonne remarque, car peu importe ce qui se passera pendant la messe, on se souviendra de ces 2 chants.

Ces chants sont en lien avec les textes, le temps liturgique ou les circonstances (ex : lors d’un jubilé dans un diocèse, il peut y avoir des chants imposés ou lors d’un rassemblement, le chant phare ne va pas forcément avec toutes les célébrations du séjour, mais on le prend quand même.)

S’ils ne sont pas connus de l’assemblée, ils doivent IMPÉRATIVEMENT être répétés !


Communion

Ici, c’est un vrai chant de communion qu’il faut mettre. On entend parfois des trucs autour du pardon autour d’une méditation de quelqu’un qui… c’est un chant de communion !

Il y a pas de négociation possible.

Calice

Il faut le prendre assez long pour gérer le flux de l’assemblée ou s’attendre à le prendre plusieurs fois. Il est aussi possible de prévoir de la musique.

Dans la majorité des cas, il faudra que ce soit assez méditatif (mais pas forcément lent).

Offertoire

L’offertoire est quelque chose d’assez nébuleux au niveau chant. On peut y mettre à peu près ce qu’on veut. Ça peut être un texte d’un Père de l’Église qui a été mis en chanson, ça peut être une demande de pardon, ça peut être un chant d’offrande à Dieu…

Il n’est pas obligé d’être connu. Il peut amener à la méditation avec juste quelqu’un qui chante ou juste quelqu’un qui joue un morceau de musique. Ça n’est pas obligé d’être un chant tout le temps. Sur des messes de semaine, même s’il y a un organiste, il n’y a souvent pas de chant. Il peut, aussi, être en rythme avec une procession particulière pour un temps particulier. Je pense par exemple au procession lors des messes antillaises. On ne va pas mettre un champ qui ne bouge pas. Il faut que ce soit quelque chose qui aille avec la procession.

Quelques remarques

Un seul ordinaire à apprendre par semestre, voire même par an, sera conseillé. Car les paroissiens doivent pouvoir se sentir à l’aise sur des ordinaires. C’est une des raisons pour lesquelles on entend souvent les mêmes.

De plus, si vous êtes en plein apprentissage d’un ordinaire, compliqué de surcroit, éviter de faire de la haute voltige sur un nouveau chant d’entrée ou de sortie.

La tonalité sera ma dernière remarque. Il faut prendre les chants dans votre tonalité mais aussi ne pas être trop haut pour l’assemblée (enfin trop bas non plus, mais c’est plus rare !!!)


Répétition

Pour des grandes célébrations, il y a possibilité de faire répéter l’assemblée de plusieurs manières : soit plusieurs fois avant des messes, soit de prévoir un vrai temps de répétition pour les paroissiens qui voudraient apprendre des nouveaux chants. Il y a aussi les paroissiens qui ne viennent pas tous les dimanches. Il faut donc surtout favoriser la répétition d’un chant ou deux avant le début de la messe.

Pour le chantre et son/ses musiciens, les répétitions se font souvent juste avant la messe. Le mieux serait de tout préparer avant pour donner son maximum, car l’idée est tout de même ce que l’on fait de mieux à Dieu et non du partiel. Néanmoins, avec le temps et l’expérience de chacun, certains chants n’ont plus besoin d’être trop répétés.

Communication

Et alors pourquoi le topo sur la communication…

Il y a beaucoup de débats sur l’économie des déchets, dont le papier, et sur les projections sur les murs des églises. De prêtes comme de laïcs.

Ce n’est pas l’endroit pour projeter la Parole. Alors où si ce n’est pas sur les murs d’une église !

Personnellement, je trouve que c’est même plutôt pas mal de projeter sur un mur non loin de ce qui est en train de se passer. Les gens ont enfin les yeux dans la bonne direction ! Et ne cherche plus où ils en sont, puisqu’on leur met au bon moment.

Ne transformons pas cela non plus en show à l’américaine !

Il faut rester sobre et concis dans toutes les projections comme dans nos tracts d’ailleurs et dans notre manière d’animer. Nous ne sommes qu’un vecteur de la Parole du Christ, nous ne sommes pas là pour nous mettre en avant.

Soyez sobres, veillez :
votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant,
rôde, cherchant qui dévorer.

1 Pierre 5:8

Attitude

Nous ne sommes pas parfaits ! Ni vous, ni moi ! Mais quelques petites remarques pour réussir une bonne animation de la liturgie :

  • Concentré
  • Pausé
  • Souriant
  • Bien articuler
  • Avoir des mouvements clairs et simples
  • Être au bon moment à la bonne place
  • Rester sobre
  • Avoir une tenue non provocante et pas trop dénudée (pour femme comme pour homme cette remarque)
  • Resté souple devant les imprévus

Les jours où j’anime, je suis moins concentrée sur le contenu de la messe que sur le contenant. Par bonheur, le fait d’avoir bien travaillé mes textes avant fait que je sais où je suis. Néanmoins, mon attitude doit permettre aux paroissiens autour de moi d’être entièrement dans la célébration en cours.

Des remarques ou questions sur ces points ?

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