Le sacrement de Réconciliation

La confession, le sacrement de réconciliation, de pénitence ou du pardon. Ce sont les noms de ce sacrement.

Parlons peu, mais parlons bien !, c’est le sacrement que les gens apprécient le moins alors que c’est la base de notre foi.

En général, les gens « diabolisent » un peu ce sacrement parce qu’on le comprend mal. (pas mal de mêler le diable à ça !!!) J’avoue ne pas être une grande fan d’aller parler de moi, d’aller me confier de mes défauts et problèmes auprès d’un prêtre. Néanmoins, ce sacrement pourrait être vu comme une sorte d’exutoire sur ces petites rancœurs, ces petits problèmes du quotidien que l’on a aussi bien au niveau professionnel, que personnel, au sein de nos familles ou même dans notre propre mental.

Je me souviens d’avoir entendu dire par des membres de ma famille (je ne sais plus lequel) qu’avant, il y avait moins de psy, parce que les gens allaient plus à l’église et que ça venait sans doute de là qu’il y ait plus de fous aujourd’hui dans nos rues. Ce n’est pas la phrase exacte qui était dite. Néanmoins, l’idée qui voulait être donnée lors de cette explication, c’était qu’on allait plus facilement voir un prêtre avant puisqu’on allait tous les dimanches à la messe. Le prêtre nous connaissait et on avait l’habitude de lui dire tout ce qui n’allait pas aussi bien vis-à-vis des autres qu’en nous-mêmes.

Aujourd’hui, certaines personnes autour de moi vont consulter un psy, mais pas assez je pense (qu’ils soient pratiquants ou non d’ailleurs). Le psychologue a une image de « je suis malade mentalement » ou « je ne suis pas assez fort pour me débrouiller tout seul ». Ce qui n’est pas du tout le cas ! Il est là pour nous aider à voir ce qui va ne va pas dans nos vies et à nous aider pour avancer… exactement ce que faisaient les prêtres avant lors des confessions.

À quoi sert ce sacrement ?

Dieu est d’une gentillesse et d’un amour éternel. Il est aussi miséricordieux. Ce terme sera expliqué ailleurs, car c’est beaucoup plus profond et ça va bien au-delà du sacrement de réconciliation.

Néanmoins, dans son éternel amour, tel un père pour nous, il est là quoi qu’il arrive ! Il est là, que nous le voulions ou non, que nous le comprenions ou non, que nous puissions le voir ou non. Chaque jour, nous choisissons de nous éloigner de lui en ne prenant pas le temps de lui parler, en refusant de nous lever pour aller à la messe, en nous disputant avec nos frères et sœurs, en nous coupant des autres qui nous entourent, en ne respectant pas son prochain… Le sacrement de réconciliation permet de nous rapprocher de lui. Il permet d’effacer cet espace que nous avons nous-mêmes créé entre lui et nous.

C’est une chance que nous avons dans notre religion que, par la mort du Christ qui nous a lavé de nos péchés, nous ayons nos différents sacrements. Ces sacrements sont là pour toujours nous rapprocher de lui, retourner vers lui, nous rendre compte de sa présence, l’aimer chaque jour un peu plus, même si nous sommes loin de son amour éternel.

J’expliquais de temps en temps aux jeunes de l’aumônerie, dont j’ai été la responsable pendant des années, qu’il faut voir ça, un peu comme une douche. On se lave de nos péchés en les disant à notre père.

Quelles sont les choses à dire lors du sacrement de réconciliation ?

Tout !

Pour être plus précise, il est important bien sûr de dire toutes les choses les plus graves, celles auxquelles on pense tout de suite, celles où on a fait le plus de mal… Mais également les moins importantes comme la fainéantise, les refus d’aide aux gens que j’aime

C’est régulièrement proposer dans nos paroisses. Néanmoins, il est toujours possible d’aller voir un prêtre et de lui demander à une sortie de messe ou lorsque vous le croisez au presbytère de votre église. Il est souvent proposé au moment de l’Avent et du Carême, 2 moments de cheminement particulier.

Initialement, il serait important de le faire avant chaque communion. En gros, une fois par semaine, mais dans la vraie vie, si on le fait déjà à l’Avent, au Carême et avant chaque sacrement (autre que la communion et que le baptême) c’est quand même quelque chose de bien. En plus, il arrive que vos paroisses ou votre diocèse proposent une veillée de louange, ou sous un autre format, que la confession soit proposée. En général, c’est un moment plus sympathique pour y aller, parce que d’autres le font en même temps. Il y a une idée de communauté, mais aussi de « on ne me jugera pas, car je fais comme les autres ». Après certains préfèrent y aller tout seul dans leur coin. Les deux points de vue sont totalement acceptables, totalement compréhensibles et ne doivent en aucun cas être jugé.

Il est aussi intéressant et possible d’y aller entre amis. Bien sûr, chacun passera tout seul devant le prêtre, mais parfois, c’est plus facile d’être accompagné. Ça m’est arrivé de venir jusqu’au prêtre avec le jeune et le présenter en disant au prêtre que ce n’est pas un grand habitué de ce genre de choses cependant qu’il a souhaité venir et que je le lui confie. En général, ce jour-là, prévoyez les paquets de mouchoirs !

Je n’ai pas mémoire d’avoir accompagné quelqu’un vers ce sacrement et que cette personne m’ait dit : »Tu n’aurais pas dû m’y emmener », mais au contraire me dire « j’aurais dû y aller plus tôt ! ».

Je rappelle toujours aux jeunes qu’en vrai, vous pouvez dire ce que vous voulez en confession, que ce soit vrai ou faux. C’est votre problème, mais Dieu sait ! Et donc, même si le prêtre vous donne le sacrement, Dieu sait que vous n’avez pas joué le jeu ! N’oubliez jamais une chose ou que vous soyez, quoi que vous fassiez, Dieu vous aime et il vous pardonnera tout ce que vous aurez fait à partir du moment où ce que vous confesserez, ce que vous lui direz sera la vérité et que vous vos actions derrière seront vraies. Il sait que vous pouvez chuter plusieurs fois, mais si vous essayez vraiment de vous relever à chaque fois, il sera là !

Dieu vous aime, n’ayez pas peur !