Octobre se pare de rose chaque année pour rappeler : la prévention du cancer du sein ne doit pas être un tabou. En ce mois de sensibilisation, je souhaite partager avec vous, de façon sincère et conviviale, pourquoi je m’engage (notamment à l’Institut Curie), mais aussi comment chacun·e peut participer, au quotidien ou ponctuellement, pour faire la différence.
Mon engagement personnel & pourquoi j’y tiens
Depuis plusieurs années, je soutiens l’Institut Curie. Ce n’est pas un engagement spectaculaire, mais je donne ce que je peux — parfois un peu, parfois davantage — parce que je crois en la puissance collective. Curie est une institution de référence dans la recherche, dans les soins et dans l’accompagnement global des patient·es.
Chaque don, même modeste, permet de financer des études, d’améliorer les équipements, de soutenir des équipes de soins, de permettre des innovations, de penser l’accompagnement psychologique. C’est une façon pour moi de convertir le soutien moral en acte concret — et de contribuer à ce que des femmes (ou des hommes) aient de meilleures chances, un meilleur suivi, et une vie après le cancer.
Je vous invite, si vous le pouvez, à regarder les actions de l’Institut Curie. Vous n’êtes pas obligé·e d’être généreux·se ; parler autour de vous, relayer des messages, encourager quelqu’un à se faire dépister, c’est déjà agir.
Le cancer du sein : l’essentiel à connaître
Fréquence et chiffres clés
- Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez les femmes.
- Le dépistage régulier permet, lorsqu’il est précoce, des taux de guérison élevés.
- En France, le programme national de dépistage invite les femmes entre 50 et 74 ans, tous les 2 ans, à une mammographie gratuite dans le cadre du dépistage organisé.
- Dans ce cadre, les mammographies dites normales font l’objet d’une double lecture par un second radiologue, ce qui améliore la détection des anomalies (env. 6 % des cas)
Facteurs de risque & prévention
Certains facteurs n’ont pas de contrôle (âge, antécédents familiaux, densité mammaire), mais beaucoup sont liés au mode de vie. Parmi les recommandations :
- limiter la consommation d’alcool ;
- ne pas fumer ;
- pratiquer une activité physique régulière ;
- avoir une alimentation équilibrée.
Dans le programme de dépistage national, ces gestes sont encouragés parallèlement à l’examen médical.
Signes à surveiller
Même sans symptôme apparent, être à l’écoute de son corps est important. Voici quelques signaux qui doivent inciter à consulter sans attendre :
- une masse, une boule au sein ou sous l’aisselle ;
- une modification de la forme, du volume d’un sein ;
- un mamelon ou une aréole qui se rétracte ou présente un écoulement inhabituel ;
- une peau d’orange, une rougeur, une zone qui tire ;
- des douleurs persistantes, non liées aux règles ou autre contexte précis.
Si l’un de ces signes apparaît, prenez rendez-vous avec un médecin, gynécologue ou chirurgien. Le dépistage ne remplace jamais le regard clinique.
Dépistage en pratique
- Si vous avez entre 50 et 74 ans, sans symptôme ni facteur de risque élevé, vous êtes invitée tous les 2 ans à une mammographie sans avance de frais.
- Le courrier d’invitation vous fournit un bon de prise en charge et une liste de radiologues agréés. Vous choisissez le praticien.
- En cas d’anomalie, des examens complémentaires (échographie, biopsie) sont proposés.
- Pour les femmes avec risque élevé ou très élevé (par exemple antécédents familiaux, mutation génétique connue), un suivi adapté (mammographie plus fréquente, IRM, consultation spécialisée) est recommandé, avec prise en charge à 100 %.
- La Haute Autorité de Santé recommande, après un antécédent, un suivi clinique tous les 6 mois pendant 2 ans, puis annuel, et une imagerie (mammographie + éventuellement échographie ou IRM selon situation) sans durée maximale définie.
L’Institut national du cancer (INCa) : rôle & ressources
L’INCa (Institut national du cancer) est un groupement d’intérêt public chargé de coordonner la lutte contre le cancer en France. Il ne conduit pas lui-même les recherches, mais finance, organise, labellise, anime des partenariats entre les acteurs (hôpitaux, chercheurs, associations) pour garantir qualité, équité et cohérence nationale.
Voici quelques rôles importants de l’INCa :
- piloter les programmes de dépistage organisés, notamment celui du cancer du sein ;
- diffuser des recommandations scientifiques et pratiques aux professionnels et au public ;
- faciliter l’accès aux soins, réduire les inégalités territoriales ;
- coordonner la recherche translationnelle, clinique, fondamentale en cancérologie ;
- mettre à disposition des ressources documentaires fiables, notamment via e‑cancer.fr.
Sur leur site, vous trouverez des guides complets : ce qu’est un cancer du sein, les stades, les traitements (chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie, thérapies ciblées, immunothérapie), les effets secondaires, le suivi psychologique, la vie intime, le retour à l’emploi…
Je recommande particulièrement le guide “cancer du sein – traitements” de l’INCa que j’ai consulté — il allie rigueur, clarté et empathie.
Témoignage & appel à l’action collective
Je ne prétends pas être experte, mais je crois profondément que le partage, la transparence, l’encouragement mutuel peuvent faire basculer les choses. Si vous lisez ces lignes, vous avez déjà manifesté de l’intérêt — c’est déjà un pas.
Que pouvez-vous faire ce mois-ci, et après ?
- si vous êtes dans la tranche d’âge concernée, programmez (ou rappelez) votre mammographie à l’invitation ;
- parlez-en autour de vous : une amie, une collègue, une mère, une sœur — parfois le mot juste déclenche une action ;
- partagez des ressources fiables (comme les guides de l’INCa) sur vos réseaux, dans vos cercles ;
- si vous le pouvez, soutenez financièrement des institutions comme Curie, la Ligue contre le cancer, ou d’autres associations ;
- engagez-vous localement : participation à des marches, à des événements Octobre Rose, bénévolat.
Chaque geste compte. Même un message simple. Même un relais. Même un partage. Même une discussion autour d’un café (comme ici). Ensemble, on tisse une chaîne de vigilance, de soutien et d’espoir.
Conclusion
Octobre Rose est plus qu’un mois symbolique : c’est un rappel, une impulsion, une invitation à agir. La prévention du cancer du sein n’est pas qu’une expression : c’est une mission collective.
Je vous invite à regarder autour de vous, à écouter, à encourager, à relayer. Et, si vous le pouvez, à donner un peu, offrir du temps, partager un message. Le plus petit geste, répété, devient puissant.
Vous savez maintenant quelques clés : les signes à surveiller, le dépistage organisé, les acteurs comme l’INCa, et mon propre engagement. Je serai heureuse si vous vous sentez inspiré·e à agir, même modestement.
Vous ferez quoi, ce mois-ci ?
Lien
- Institut Curie : Articles sur le cancer du sein
- Institut National du Cancer (INCA) : Vous arriverez directement sur le dossier complet du cancer du sein dont un PDF sur l’essentiel
- Haute Autorité de Santé : Articles sur le cancer du sein
- Ameli.fr : La sécurité sociale avec Ameli.fr nous offre plusieurs articles autour du Cancer du Sein