Journée mondiale de sensibilisation au suicide

Le 10 septembre (soit mercredi prochain) marque la Journée mondiale de la prévention du suicide. C’est une occasion pour sensibiliser le grand public à un enjeu de santé majeur. Chaque année, des milliers de personnes mettent fin à leurs jours, laissant derrière elles des familles et des proches bouleversés.

Pourtant, le suicide n’est pas une fatalité. Repérer les signes précurseurs et savoir comment réagir peut sauver des vies.

Comprendre les signes avant-coureurs

Les comportements suicidaires ne surviennent pas sans signes annonciateurs. Certains indices peuvent alerter l’entourage :
  • Signes verbaux : la personne exprime un profond mal-être, verbalise des idées noires ou parle de son désir d’en finir.
  • Signes comportementaux : isolement social, perte d’intérêt pour les activités habituelles, consommation accrue d’alcool ou de drogues.
  • Signes émotionnels : tristesse intense, anxiété, irritabilité, sentiment de culpabilité ou d’inutilité.

Qui sont les personnes à risque ?

Certaines catégories de population sont plus exposées au risque suicidaire :
  • Les hommes : le taux de suicide est environ trois fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
  • Les personnes souffrant de troubles mentaux : la dépression, les troubles bipolaires et la schizophrénie sont des facteurs de risque importants.
  • Les jeunes et les seniors : les jeunes en crise identitaire et les personnes âgées isolées figurent parmi les plus vulnérables.
  • Les personnes en situation de précarité : isolement social, problèmes financiers et difficultés professionnelles augmentent le risque.
  • Les personnes LGBTQ+1 : en raison de la stigmatisation et des discriminations, elles sont plus susceptibles de connaître des idées suicidaires.

Statistiques sur le suicide en France

Le suicide est un problème de santé publique en France :
  • Environ 8 951 suicides sont recensés chaque année (source : Inserm).
  • Le taux de suicide est de 12,3 pour 100 000 habitants.
  • 75 % des suicides concernent des hommes.
  • Les régions comme la Bretagne affichent des taux plus élevés que la moyenne nationale.
Les méthodes les plus courantes varient selon les genres :
  • Chez les hommes : pendaison et usage d’armes à feu.
  • Chez les femmes : intoxication médicamenteuse et pendaison.

Comment aider une personne en détresse ?

Si vous suspectez qu’un proche est en détresse, voici comment agir :
  1. Écouter sans juger : offrez un espace d’expression sécurisant.
  2. Ne pas minimiser ses sentiments : évitez les phrases comme « tu exagères ».
  3. Encourager à consulter un professionnel : médecins, psychologues, psychiatres.
  4. Ne pas laisser la personne seule : en cas de crise, restez avec elle et retirez les objets dangereux.
  5. Orienter vers les ressources appropriées :
    • Numéro national de prévention du suicide : 3114
    • SAMU : 15 en cas d’urgence.
    • SOS Amitié : 09 72 39 40 50

Prévention et actions

Des initiatives existent pour sensibiliser et prévenir le suicide :
  • Programmes nationaux : le gouvernement met en place des campagnes de prévention et des formations aux premiers secours en santé mentale.
  • Actions en entreprise et en milieu scolaire : détection des signaux d’alerte et accompagnement psychologique.
  • Rôle des médias : éviter la glorification des suicides pour prévenir l’effet Werther (phénomène d’imitation).
La prévention du suicide repose sur une vigilance collective. En reconnaissant les signes, en engageant le dialogue et en orientant vers les ressources adéquates, chacun peut contribuer à sauver des vies. N’hésitez pas à partager ces informations et à agir si vous pensez qu’une personne est en danger.

Si vous, ou un proche, êtes en détresse, parlez-en !
Soit à un spécialiste ou même votre médecin traitant

Soit, au pire, à un ami qui pourra vous guider dans la démarche.

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Formation de Premiers Secours à la Santé Mentale (PSSM)

  1. L’acronyme LGBTQ+ regroupe plusieurs identités de genre et orientations sexuelles :
    L : Lesbienne → Femme attirée par les femmes.
    G : Gay → Homme attiré par les hommes (mais peut aussi désigner toute personne homosexuelle).
    B : Bisexuel·le → Personne attirée par les deux genres (hommes et femmes).
    T : Transgenre → Personne dont l’identité de genre est différente du sexe assigné à la naissance.
    Q : Queer ou QuestioningQueer : Terme inclusif pour toutes les identités de genre et orientations non normatives.
    Questioning : Personne en questionnement sur son identité ou orientation.
    Le « + » inclut d’autres identités et orientations, comme :
    A : Asexuel·le / Aromantique (pas ou peu d’attirance sexuelle/romantique).
    I : Intersexe (personnes nées avec des caractéristiques sexuelles ne correspondant pas aux définitions traditionnelles de « masculin » ou « féminin »).
    P : Pansexuel·le (attiré·e par des personnes indépendamment de leur genre).
    Non-binaire : Personne qui ne se reconnaît pas exclusivement comme homme ou femme.
    👁️ LGBTQ+ est donc un acronyme évolutif, destiné à être inclusif et représentatif des différentes identités de genre et orientations sexuelles.
    Il est possible de l’être encore plus avec LGBTQIA+ (incluant explicitement Intersexe et Asexuel·le). ↩︎
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