Le 14 juillet : fête nationale ou mémoire d’un combat trahi ?

Le 14 juillet : un rappel des fondements d’un peuple en marche

Chaque année, le 14 juillet revient dans le calendrier comme une évidence : défilé militaire, feu d’artifice, Marseillaise et flonflons républicains. Mais entre les bals populaires et les feux de Bengale, a-t-on encore conscience de ce que signifie réellement cette date ? Pas juste un jour férié au milieu de l’été, mais un symbole fort, né de la volonté du peuple d’en finir avec un système qui le maintenait dans la misère, l’ignorance et la peur.

Car à l’origine, le 14 juillet, c’est une date double : la prise de la Bastille en 1789, bien sûr, mais aussi la Fête de la Fédération, organisée un an plus tard pour célébrer l’unité de la nation. Deux moments clés où le peuple français affirme son droit à choisir, à contester, à ne plus subir. Deux moments où il devient acteur de son propre destin.

Le 14 juillet, mémoire d’une promesse faite au peuple

À l’époque, les conditions de vie sont intenables : famine, inégalités criantes, privilèges d’un petit nombre. Le peuple se soulève. Il prend les armes, au sens propre comme au figuré, pour exiger justice, égalité, liberté.

Mais cette mémoire, aujourd’hui, est-elle encore vivante ? Le 14 juillet est-il resté un message ou est-il devenu une simple carte postale de l’Histoire qu’on ressort une fois l’an avant de retourner à notre quotidien anesthésié ?

Pourquoi le 14 juillet concerne encore tout le monde aujourd’hui ?

Que l’on soit français de naissance ou d’adoption, ou même simplement résident étranger sur le sol de France, le 14 juillet nous engage. Il nous rappelle que la démocratie est un combat permanent, pas un acquis figé dans les livres.

Et pourtant… Combien aujourd’hui s’abstiennent de voter ? Combien se sentent exclus des décisions politiques ? Combien constatent que les promesses électorales ne sont que des slogans, pendant que certains s’enrichissent sur le dos des autres ? On aurait tort de croire que tout cela est sans lien avec le 14 juillet.

Le peuple s’est battu pour pouvoir décider. Pour être entendu. Pas pour être mis à distance d’un système devenu si complexe qu’il en devient illisible, voire suspect.

Le peuple français grogne… Et si c’était légitime ?

On aime dire que les Français râlent tout le temps. Que c’est notre sport national. Mais cette réputation, est-ce une faiblesse ? Ou une forme de lucidité ?

Quand les inégalités explosent, que les services publics reculent, que la parole du citoyen semble peser moins que celle d’un lobby, grogner devient un acte de résistance. Une manière de dire que non, ce n’est pas acceptable. Que l’esprit du 14 juillet ne soit pas un simple décor de fête, mais un cri de conscience !

Célébrer le 14 juillet, c’est aussi se rappeler pourquoi on s’est battus.

Alors oui, aujourd’hui, les conditions de vie ne sont plus celles de 1789. Mais les enjeux sont toujours là : pouvoir vivre dignement, être entendu, défendre des droits collectifs. Ce n’est pas nostalgique, c’est nécessaire. Le 14 juillet, ce n’est pas l’apologie de la guillotine, c’est la mémoire d’un espoir. Et cet espoir, il faut le raviver.

Pas pour retourner à la violence, mais pour retrouver le sens de la participation. Pour faire que chaque citoyen, chaque habitant, chaque voix ait une place.

Le 14 juillet mérite mieux qu’un feu d’artifice

Ce qu’on fête le 14 juillet, ce n’est pas un pouvoir militaire, ni un simple folklore national. C’est la puissance du peuple. Sa capacité à se lever. À s’organiser. À penser au bien commun.

Aujourd’hui, cette force est fragmentée, découragée, divisée. Et pourtant, elle est là, tapie dans chaque colère, chaque appel à la justice, chaque mobilisation pour un monde plus équitable.

Ce 14 juillet, au lieu de simplement lever les yeux vers le ciel pour admirer les étincelles, prenons aussi le temps de baisser les yeux vers nos racines. De lever la tête ensuite, et d’oser se demander : pourquoi on s’est battu hier, et pourquoi il faut encore se battre aujourd’hui ?

Une parole personnelle : de l’aristocratie au service du peuple

Je vais te dire quelque chose que peu de gens savent. Je suis l’arrière-petite-fille d’un comte. Mais je n’ai ni titre, ni fortune, ni nom à rallonge. Juste des histoires transmises — celles d’un homme que je n’ai pas beaucoup connu, mais qui m’a marquée à travers les récits de ma grand-mère maternelle (sa fille) et de mon père.

Mon arrière-grand-père disait ceci : « Être comte, c’est bien et ça ouvre des portes. Mais surtout, c’est une immense responsabilité. » Être une personne de pouvoir, quel qu’il soit — un élu, un chef d’entreprise, un responsable associatif — ce n’est pas un privilège. C’est un devoir.

Et lui, il était humble. Vraiment ! Il savait écouter, parler aux gens simplement, avec respect. Cette humilité-là, elle a disparu chez beaucoup de ceux qui gouvernent aujourd’hui. En France comme ailleurs ! On a des dirigeants qui oublient d’où ils viennent, ou pour qui ils sont censés agir. On a aussi des puissants qui vivent dans des bulles dorées, loin des réalités du peuple.

Alors oui, certains ont « bossé dur » pour y arriver et d’autres sont nés avec « une cuillère en argent dans la bouche ». Moi, je ne suis ni l’une ni l’autre. Je viens du bas-peuple et j’en suis fière. Parce que je crois que le vrai pouvoir, c’est l’engagement au service des autres.

Je n’ai pas hérité d’un château, mais j’ai hérité d’une idée : que le pouvoir, ce n’est pas une chance, c’est un fardeau à porter avec dignité. Et ça, on devrait s’en souvenir quand on élit quelqu’un. Qu’il soit maire, député, président ou chef d’un petit groupe, peu importe : il ne devrait jamais oublier ses responsabilités.

Et soyons clairs : oui, tout le monde a le droit de partir en vacances. Même ceux au pouvoir. Mais pas quand ils laissent un pays en ruine derrière eux. Pas quand la seule image qu’on a d’eux, c’est celle d’une villa de luxe, d’un cocktail à la main pendant que le peuple galère et ne peut pas partir.

Qu’ils se reposent, oui ! Mais avec discrétion, humilité et conscience du monde qu’ils laissent en pause pendant ce temps-là. Car ceux qui détiennent un pouvoir, quel qu’il soit, n’ont pas le droit d’oublier que ce pouvoir est confié. Et qu’un jour, le peuple peut le reprendre.

Pensez y lors des prochaines élections !!!

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Article : Depuis quand le 14 juillet est une fête nationale ?

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